Exil

Le troisième volet nous jette dans les chemins sans fin, la marche des exilés. La perte de sociabilité crache les personnages hors de la ville dans une errance continue.

Adam, Eve et Satan sont éjectés de toute vie sociale et fuient les "anges de la mort" à la recherche de leur mémoire et origine. Mais dès lors qu’ils trouvent une véritable revendication à leur mal être, ils n’hésitent pas à se rendre au "ministère des naissances précoces" demander des compensations pour être nés trop tôt. Le désir d’une reconnaissance les lie dans une quête commune désespérée.

Le projet est ambitieux. L’action est située dans un no man’s land spacio-temporel.
Adam, Eve, et Satan sont les exilés de toutes les époques. Ils entraînent le spectateur dans leur errance. Nous voudrions créer un effet de zoom et de travelling dans un espace dénué de tout artifice. Un son sourd et continu vient appuyer la sensation dangereuse de l’omniprésence des « anges de la mort », les massacreurs d’humains de nos guerres contemporaines.

Une lumière étrange vient découvrir la réalité brute du lieu. Friche, hangar, garage,
théâtre nu ou terrain vague.

Ici la réalité citadine se ressent comme un lointain souvenir, triste et désenchanté, les bribes d’une civilisation dite évoluée qui fabrique des exclus à la chaîne.